jeudi 22 mars 2007

Karkwa au National


Hier soir Karkwa était en visite au National. Ce groupe a fait connaissance avec le public par le biais des concours "Cegep en Spectacle" en 1999 et des "Francouvertes" en 2001. Le groupe a lancé son deuxième album "Les tremblements s'immobilisent" en novembre 2005. Depuis, les 5 gars multiplient les spectacles aux quatres coins de la province, ils ont remporté le prix Félix-Leclerc de la chanson aux Francofolies en juin 2006 et se sont fait également remarquer lors du dernier gala de l'Adisq où ils ont reçu le prix "auteur ou compositeur de l'année" ex-aequo avec Pierre Lapointe. Sans rappeler qu'ils avaient reçu 8 nominations.

Bref, ce groupe a le vent dans les voiles, jouissant de leur nomination de "Sacré Talent 2006" ils ont pu atteindre les oreilles de plusieurs et ainsi se tailler tranquillement une place de choix sur la scène rock québecoise. Leur talent est indéniable, autant pour la composition musicale rock à saveur parfois jazzy, que pour l'écriture de textes introspectifs, profonds, et ce, dans un français irréprochable (mais quand même ponctué d'anglicissismes bien choisis).

Le spectacle d'hier a été enregistré et sera diffusé éventuellement sur ARTV. Le son était bien mais j'étais assis au balcon et j'aurais aimé recevoir un peu plus de puissance. Ils ont commencé en force avec un brouhaha sonore bien ficellé avant d'aboutir sur "La Fuite". Les meilleures furent selon moi "M'empêcher de sortir", "Les Vapeurs", "Le coup d'état" et la sublime "Les froids fonds". Les gars ont démontré qu'ils n'ont pas commencé à jouer la semaine passée : tout s'enchaînait parfaitement, des intros bruyantes aux finales abruptes en passant par les "build-ups" poignants. La simplicité des interventions du chanteur Louis-Jean Cormier rendait la rencontre plus personnelle et confirmait l'humilité et la sincérité du quintet montréalais.

La foule les a remercié avec un généreux "standing ovation" et probablement plusieurs seront à l'affût de leur prochaines dates de concerts sur les planches de Montréal.
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Les plus : pas de première partie (desfois c'est le fun de ne manger que le dessert)
Les moins : une entracte trop longue, résultat : la foule s'est refroidie pour rien
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Un aperçu de la poésie de Karkwa (extrait de la chanson "Le coup d'état") :

"C'est le panache au sol, c'est l'air las d'une tête, d'une tête basse et blême.
Celle qui traîne et porte le teint d'un parvenu, d'une course de rattrapage, du coeur qui tend l'appât d'usage. Un va-et-vient de temps à autre, celui qui me torture et me fraude.
Mais le pas inconstant, qui cherche le marche-pied mais qui saute à temps.

Étranger, je me sens près du coup d'état, je me dicte les actes, je me trempe et m'attaque, je me sens près du coup d'état, je me dicte les actes, me trempe et m'attaque sous prétexte de toi."
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Re-voici le clip que j'avais posté au mois de février.



**Critique écrite pour une éventuelle chronique Radio... à suivre.

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